Bien à Bienne : no, no, no

no, no, no

25/07/2011 | no, no, no

Encore une fois, le commentaire de Clara me fais spécialement plaisir et m'inspire un article.
Voilà.
Alors, il y a bien des gens sur cette planête qui ignorait qui étais Amy Whinehouse.
Ce qui me semble évident ne l'est pas pour tout le monde, puisque sur myurbanplanet.com j'ai mis le même article et que j'ai reçu un commentaire qui disait :
(en gros), comment? tu te prétends journaliste et u ne savais même pas qu'elle avait annulé toute sa tournée au mois de juin, déjà?
Et cette phrase, je cite : c'était de notoriété publique.
Eh bien vois-tu, ma chère Miriam, la preuve en est, il faut croire que non.
Même si, il est presque impossible que Clara n'aie jamais entendu la voix trainante d'Amy chanter : no, no,no...
Elle ne la connaissait pas.
Ma mère non plus ne connaissait pas son nom, même si elle aimait cette chanson "Rehab", sans savoir ce qu'elle signifiait.
Mais, moi, en tant que journaliste, j'aurais du le savoir?
Déjà, un, je ne suis que très relativement "journaliste".
Deux, je ne sais pas tout sur tout.
Trois, je réagissais "à chaud", comme je le fais souvent, avec mon émotion.
Et là, elle était grande.
Je suis toujours choquée par l'attitude des organisateurs du Paléo.
Même si elle avait annulé sa tournée, elle aurait pu venir pour cette date.
Si, au lieu d'une machine anonyme, elle avait eu en face, un ami, comme le directeur du festival de Montreux, Claude Nobs,
qui reçoit chez lui dans sa maison ses invités, comme Miles Davis, par exemple, jusqu'à tisser des liens d'amitiés.
Mais voilà. Personne ne prenait vraiment soin d'elle.
Malgré ses appels au secours répêté, on la poussait sur scène et  : chante, Amy, chante!
Alors, cette fameuse chanson qui disaient : "ils ont voulu que j'aille en désintox et j'ai dit non.." résume tout.
Non, trois fois non.
On en revient au commentaire de Clara, qui dit, en substance,( en inventant un mot "cancéroréparation", c'est un très beau mot!)
que les enfants maldes qui se battent méritent davantage sa compassion.
Et pourtant, Amy aussi était une enfant malade qui se battait.
J'aimerais rappeler que la toxicomanie est une maladie aussi.
Et d'autant plus terrible, qu'elle est si mal comprise, que ces effets sont si pernicieux, que forcement, on ne compatis pas.
Et c'est terrible, parce qu'on ne sait pas comment soigner cette maladie.
On essaie, toutes sortes de méthodes, mais on arrive rarement à des résultats.
Et ce n'est pas une question de volonté non plus.
C'est tellement plus compliqué.
Alors, là non plus je ne suis pas une spécialiste, j'observe, je constate, je me renseigne..mais je suis comme tout le monde, je ne sais pas.
Et le pire, c'est qu'être gentil avec un toxicomane ne l'aide pas.
Enfermé dans son schema, il se voit si bas que les bons sentiments lui sont insupportables.
Et il réagit par la destruction.
Un peu comme si il disait :
-Comment, tu veux être mon ami? mais tu ne vois pas que je ne suis pas bon?je ne veux ni ta pitié qui me rabaisse encore plus, ni ton amitié auquel je ne crois pas.
Je vais profiter de toi jusqu'à ce que tu sache que j'ai raison.
C'est une sorte de logique, que j'ai remarqué, lorsque, plus jeune, je tentais d'aider ceux que je connaissait.
J'avais la maladie complémentaire : "le complexe de l'infirmlère".
On se croit investie d'une mission, aider son prochain.
On croit que l'on peut comprendre ce que personne d'autre ne peut comprendre.
On se trompe.
Lourdement.
Et on se fait déposséder, par des individus sans remord aucun.
Donc, je ne sais pas.
Accepter les gens tel qu'ils sont, tout en sachant se protéger soi-même.
C'est ce que j'essaie de faire.
En les regardant pour ce qu'ils sont des êtres humains piégés dans une toile d'arraignée gluante.
Dont le risque est de s'y empêtrer si on s'approche de trop près.
Un spectacle malsain et intenable.
Alors, on préfére jeter la pierre, détourner le regard et décrêter que l'on va garder pour d'autres son energie et ses forces.
Alors, on peut être mondialement connu et connaitre la même solitude que les junkys de la rue.
Mais tout le monde mérite de vivre...
Ou presque.
Que penser de ce jeune homme ravagé par la haine et qui à massacré tant de monde en Norvège, au nom d'une idéologie rasciste?
Est-ce qu'il a le droit de vivre, après l'avoir retiré à des innocents?
J'aurais encore beaucoup à dire.
Mais je suis fatiguée.
Alors, je vais me coucher!!!

05:06 Publié dans histoire vraie | Tags : rehab, no | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

oh ce norvégien , ........................
les psy diront mieux que nous ,
mais avoir un tel sentiment de supériorité qu'il décide d'écrire , de programmer pour passer à la postérité , ..................
de là où il est il doit être heureux de voir que les télés ne parlent que de lui et du massacre qu'il a perpétré ,
le besoin de reconnaissance !!!!
à quelque niveau que ce soit ce besoin exacerbé ne crée que des problèmes ,
pour une gloire éphémère , sacrifier des gens , sacrifier sa vie , ou sacrifier sa dignité , le prix est toujours trop lourd à payer ;

Écrit par : clara1 | 25/07/2011

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