19/06/2011 | Naïve et courageuse

Naïve mais courageuse
Il y a des tas de gens qui sont comme moi.
Naïf.
J'ai pas dis niais, j'ai dit naïf.
C'est pas pareil.
Prêt  à croire ce qu'on leur dit, prêt à faire confiance, prêt à s'emballer, s’enthousiasmer.
Il serait dommage de se priver de tout ses états, si agréables, parce qu'il existe toujours la possibilité d'être déçu.
Ou même carrément, de s'en recevoir plein la g.. tête.
Comment? je t'ai donné ta chance, misérable vermisselle, et au lieu d'être à genoux de reconnaissance, tu oses ...
Ah oui, qu'est-ce que j'ose, en fait?
Les deux dernières fois, vous vous en souvenez encore? j'avais fais un dessin pour un soi-disant D.J. en vue.. surtout dans le miroir de sa salle de bain .
Et puis, il avait mis très longtemps pour me payer, et soit il m'inondait de messages contradictoires, soit c'était silence radio.
Il avait ensuite, très mal,organisé une soirée qui fut un flop mémorable et du coup, ses espoirs de résurrection brisés, il n'avait plus rien pour me payer.
J'aurais pu lui dire .. mais je me suis contentée de l'enlever de ma liste d'amis. C'est tout.
Que n'avais-je pas fait? un crime lèse-majesté! S'en est suivi un e-mail privé débordant d'injures et de reproches.
Une longue phrase, telle une gerbe de vomi qui assassinait, ou plutôt tentait d’assassiner le même travail qu'il trouvait génial quelques mois plus tôt.
Finalement, j'ai été payée quand même, je suppose qu'un sursaut d'honneur ou la peur des éventuels poursuites que j'aurais pu engager l'en a forcé..
Et j'en suis resté là. Je n'allais pas encore perdre du temps. J'en avais assez perdu à dessiner pendant des nuits entières, reprendre le texte et le format qu'il modifiait
à chaque fois, et attendre 6 mois pour voir la couleur de mon petit salaire!
Dans ses critiques, j'en ri encore, il tentait de discréditer mon sens aigu de la mode en critiquant les escarpins dont j'avais chaussé mes personnages.
Alors que toutes les fashion-victimes le savent, l'escarpin est indémodable, mais encore. hyper-tendance à cette époque.
Bref, j'en suis ressortie à peu près indemne. Mais j'avoue que j'ai été choquée par l'agressivité gratuite et injustifié de ce pauvre personnage.
En suite, j'ai écris des contes, vous vous rappelez? et ma conteuse ne pouvant pas assurer, je l'ai remplacée au dernier moment.
Et là, le même charmant Monsieur qui m'avais encouragée pendant toute la durée de la conception de mes histoires, c'est mué en donneur de leçon, allant jusqu'à me rabaisser devant les enfants médusés
lorsqu'il s'empara de mes feuilles pour me montrer comment il fallait faire.
Le plus drôle, c'est qu'il avait choisi le conte parfait pour ça, celui dont le thème était : si on veut aider quelqu'un, il faut commencer par lui faire confiance et surtout pas agir à sa place.
L'incongruité de la situation m'aurait suffi. Mais ensuite, il a "oublié" de m'inviter à la soirée de clôture et j'ai du, encore une fois, insister pour être payée.
Sans oublier les reproches sur mes capacités de conteuse... en prime gratuitement...
Je déteste ça.
Enfin voilà, maintenant, j'écris pour un site et la encore j'y met toute ma fougue et mon enthousiasme.
On me demande de creuse, je creuse.. je soumet l'article à la principale intéressée pour qu'elle détecte les éventuelles erreurs.
Et  je recopie le tout.
Et lorsque je vais voir sur le site, je découvre que mon article à changé, beaucoup changé.
Je veux bien qu'on corrige mes fautes d'orthographe, mais pas qu'on en rajoute! et puis, j'ai creusé pour rien puisque c'est mon premier essai qui est publié en partie, avec les erreurs que j'avais corrigé dans le second.
Donc, je m'interroge. Je décide d'être compréhensive et travailleuse, je fais un autre article.. Et là.. rien.
Donc.. je m'interroge à nouveau.
J'aime écrire, j'ai envie d'être lue, mais si j'en crois mes statistiques et l'absence quasi- totale de commentaire sur l'autre site...même pas un petit "merci d'avoir parlé de mon travail"... je m'interroge davantage.
Le texte de l'annonce auquel j'ai répondu, c'était "victime de son succès.. le site recrute". Mais le succès, je sais ce que c'est.. j'en ai! ici même.
Ce mois ci, j'arriverai à 5000 visites. C'est énorme pour un petit blog anonyme comme le mien.
Donc, la question arrive : vais-je continuer de me donner de la peine, gratuitement, si je n'ai pas le sentiment que mon travail est respecté?
Parce que là, il ne s'agit pas de critique, il s'agit de mon temps, mon énergie et de ce qu'on en fait.
Alors là, je vais être aussi tolérante et compréhensive que possible, parce qu'on en arrive au fameux "comment on te donne ta chance et patati patata".
Et j'ai la prétention de croire que la chance elle est des deux côtés.
Alors, cette fois, je ne vais pas rester sans rien dire, comme je l'ai fais avec mon expérience des contes.
Je ne vais pas attendre six mois pour me faire insulter.
Cette fois, j'y vais franco.. j'ai fais un petit message le plus gentil possible pour expliquer mes remarques au responsable du site.
Et je vais voir si je suis comprise, ou rejetée comme une vieille chaussette!!
Tiens, par exemple, ma copine Nadia, elle aurait pu mal le prendre, en voyant que je n'avais pas respecté ses remarques justifiée sur mon travail, remarques
que j'ai pris en considération et utilisées pour retravailler mon texte. Mais non, elle m'a cru et compris quand j'ai dit que je n'y étais pour rien.
Mais vous imaginez ? si chaque fois que interview quelqu'un je dois me justifier pour des changements qui ont été fait sans me prévenir?
Ca va pas le faire.
Donc, je ne regrette pas mon enthousiasme, il est intacte.
On verra bien, si comme Nadia, il va me comprendre, et si comme moi, accepter la critique...
On pourrait ainsi s'enrichir mutuellement.

C'est le but de la collaboration!

Sinon, chacun retournera à ses moutons.

Suspens...

Tout ça pour dire que, si vous êtes naïf, comme moi, ça veux dire que vous êtes prêt à faire confiance en prenant des risques, donc, vous êtes aussi plein de courage.

04:27 Publié dans histoire vraie | Tags : naïve, courageuse, article | Lien permanent | Commentaires (6) | Trackbacks (0) |