Bien à Bienne : Le retour de Bien à Bienne

Le retour de Bien à Bienne

24/09/2012 | Le retour de Bien à Bienne

Je n'ai jamais cessé d'être là, vous non plus, mais je me suis passablement regaré le nombril ces derniers temps.

Donc, je lève les yeux.

Et je remarque ce qui est en-dessus.

Comme sur cette photo.

Je voulais juste une impression, une silhouette qui se dirige vers un bête arbre choisi au hasard.

Sauf que le hasard n'existe pas et que cet arbre à une personalité bien marquée.

Comme notre ville.

Bienne.

Et notre maire réelu pur 4 ans, qui cette nuit , à 4heures 27 pianotait ses remerciements sur Facebook.

Subtilement, je lui glisse une petite phrase.

Et je  constate deux choses : 1) il répond. 2) il a le sens de l'humour.

Je suis relativement naïve, peut-être que, au lieu d'Erich Fehr, c'est "Sämou" employé au service pub de notre jeune maire qui passe ses nuits blanches sur Fb à la place d'Erich.

Quoi qu'il soit, ça le fait.

J'ai vraiment cru discuter deux mots avec l'homme qui préside actuellement aux destinées de nos quartiers.

Nos quartiers, parlons-en de nos quartiers.

Après un temps d'adaptation le quartier de  Mâche par exemple est en train de prospérer doucement, s'enrichissant ça et là de petites échoppes exotiques qui vont de la coiffeuse brésilienne au grand magasin Turque en passant par la styliste chinoise. Le poissonnier sri-lankais, la bistro des Iles et tout ce monde cohabite entre église et centre islamique dans une paix qui fait plaisir à voir.

Quand j'y habitais, il  a 10 ans, on remarquait plus la destruction que les contructions.

On sentait un parfum de violence qui, il me semble disparaît au fur et à mesure que les familles d'origines diverses s'y installent.

Et voilà que Mâche bruisse de language et de rencontres internationales. Devenant ainsi un petit monde.

Quand je vois les indous qui partent en vacances en faisant de grands signes d'adieu à leur voisin Suiisse. Avec la grosse poignée de main préalable.

Les hommes qui sortent de la mosquée croisent les familles espagnoles qui sortent de l'église.

Une église qui à retrouvé de la vie, avec tout ces nouveaux paroissiens.

Une église qui retrouve sa vocation première : rassembler les familles.

A la gare, il n'est plus rare de croiser de jeunes recrues de toutes les couleurs, dans leurs uniformes de "piou-piou".

Les familles d'étrangers vivant à Bienne sont déjà issues du mariage d'autres familles déjà composée de plusieurs nationalités.

Je rêve d'une ultime race d'individus, qui à force de mélange arriverons à ne garder que leur meilleur de chaque type.

Avec la peau dorée résultat du mixe de tellement de teintes de peau. De beaux grands yeux en amande aux reflets fascinants.

Des êtres sportifs, cultivés, parlant une nouvelle langue qui s'imposera naturellement.

Un résultat logique :

Notre ville s'apelle Biel-Bienne.

Pour ceux qui ne connaissent pas , nos villes et nos villages des environs portent tous deux noms, parfois très différents.

Nos rues aussi.

Un nom suisse-allemand, un français. Puisque notre ville est située dans le canton de Berne, qui est plutôt suisse-allemand, pourtant la ville fut française par les hasards des guerres et de l'Histoire.

D'aussi loin que je me souvienne, les premiers à venir chercher fortune dans notre pays furent les italiens.

Dans ma classe pour certains le destin était tout tracés, apparemment. Les parents allaient travailler tant qu'ils le pouvaient et retourner chez eux pour leur retraite. Comme certains célibataires qui quittaient Lecce ou Gênes pour apporter leur talents de maçons  et de peintres dans notre région.

  Mais, quand ils  ont rencontrés l'amour sous les traits d'une Jacqueline aux yeux bleus, ils se sont installés à Bienne pour toujours.

Une colonie italienne forte, avec des réussites fulgurantes.

Ce sont ceux dont on dit parfois qu'ils sont plus suisse que les suisses.

Aujourd'hui, ils sont toujours ici. Enfin, ceux qui vivent encore, le temps à passé.

Leurs  enfants,

 qui allaient  ensembles à la Coupole, ou la Villa Ritter, qui avaient les même goûts pour le hip-hop ou le skate, ont déjà eux-mêmes des enfants.

Ces enfants là aussi ont gravi les escaliers du Pavillon, escaladé la grenouille en pierre devant la piscine de Nidau.

Fait du feu à la Plage des Pauvres...du foot dans le même club et encore et toujours du skate ou du hip-hop.

Tout ça avec d'autre enfants,  d'autres immigrès, de pays de plus en plus lointains , sont venu à leur tour enrichir notre ville de leurs présences.

Et naturellement eux aussi ce sont trouvés.

Ont fait des enfants.

La 4ième génération.

Comme ma petite fille.

Ma petite fille à en elle des origines : suisse, française, polonaise, catalane.

Avec une population composée de 117 nationalité pour un peu pour de 53000 habitants, forcement, nous arriverons, plus vite qu'ailleurs à ce qu'elle évolue jusqu'à "produire" des individus avec tellement d'origines qu'on y fera plus attention.

Ce que j'espère , profondement c'est que les gênes et la mémoire de chacun ne se transmettrons que dans ce qu'elles ont de meilleur.

Tout ça n'a rien à voir avec la politique.

Même le plus extrêmiste des tribordistes sait que renvoyer les étrangers hors de Bienne, reviendrait à briser des familles et à vider la ville de tout ce qui fait sa richesse.

20:46 | Lien permanent | Commentaires (2) |

Commentaires

^_^

Écrit par : Véro | 25/09/2012

chez nous c'est aussi l'europe à table; entre mon mari et moi c'était l'europe du nord, et ma future bru amène l'europe du sud^^;
toute une mosaique

Écrit par : clara | 26/09/2012

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