02/06/2011 | La meilleure coiffeuse de la Ville de Bienne

La meilleure coiffeuse de la Ville de Bienne

Elle existe!

Vraiment!!

Je l'ai trouvée!!!
Je désespérais : à force de me faire massacrer la personnalité par des coupes-tifs franchisés (23 coups de ciseau et débrouille-toi pour te coiffer toute seule).. genre coiffeur de supermarché , pas cher mais pas beau non plus..
J'avais fini par renoncer et m'arranger toute seule plutôt que de confier ma précieuse chevelure à des sadiques, genre :
-Les pointes? 2 centimètres ? ah non! ça n'est pas possible, Madame, il faudra couper au moins "ça".
Et là. elle montre avec sa main, d'un geste réservé au professionnelle de la tonte, une bonne vingtaine de centimètres de votre capital capillaire.
Argh! Votre gorge se noue, la transpiration coule sous vos aisselles.
Votre cerveau hurle : "Nooooooooooooon"!
Mais, étranglée d'émotion, c'est à peine si votre bouche peut emmètre un léger son:
-Euh..
Le temps de le dire, il est déjà trop tard . D'un mouvement preste, irrémédiablement et irréparablement certain, ce qui était il y a quelques secondes impensable, c'est produit.
Elle l'a fait.
Mollement vos mèches, vos belles mèches que vous avez mis si longtemps à faire pousser..tombent telles des feuilles mortes.. frôlant vos épaules captives d'une camisole de force rituelle  brodée en lettres d'or liées avec le nom de votre bourreau.

  Elles s'échouent sur le sol poussièreux, vos belles mèches...
  Et lorsque l'apprentie vient les nettoyer, vous pleurez, toujours intérieurement (on a sa dignité), devant votre quantité de cheveux  sacrifiés qui fait ressembler le contenu de la
ramassoir à un étrange animal mort...
Une part de vous même que l'on va mettre à la poubelle, sans même vous demandez votre avis.
"Je vous les emballent?" ou "pourrions-nous vous les acheter, vu leurs grande beauté et confectionner des perruques pour d'autres femmes qui n'ont pas, comme vous, la chance d'avoir un
si sublime système pileux?"
Que nenni.
Vous êtes l'otage. Et votre ravisseur se tient derrière vous, tout ciseau ouverts, le sourcil levé, prêt à assurer les représailles dans l'éventualité oû vous tenteriez la folie de vous enfuir.
Comme si ça ne suffisait pas de se voir transformée en folle échappée d'un asile avec une serviette sur la tête, ni d'avoir du mascara plein l'intérieur et l'extérieur de vos yeux, après
le shampooing express.
-"Ca va la température ?".
Non ça ne va pas, mais par précaution vous balbutiez lâchement :
- Oui. oui..
Et lorsque, enfin, après 2heures de supplice (dont une heure et demie passée à attendre qu'on veuille bien s'occuper de vous ) vous parvenez enfin à vous tirez des griffes manucurées de la créature toute-puissante qui vient de vous imposer la coupe modèle standard...
après une  frénétique mais  tentative "d'arrangage maison", profitant honteusement de son dos tourné pour chercher un miroir, vous constatez ;

 Que c'est aussi moche et atrocement trop court derrière que devant.
Vous fuyez donc, mais tant que vous portez le kimono *anti -cheveux tout-partout", vous appartenez encore au salon.
Et il faut payer le prix de votre humiliation. Et vous avez quand même des cheveux tout-partout.
Heureusement, en femme d 'expérience, vu aviez prévu le coup, vous dégainez de votre sac-à-main le foulard salvateur qui dissimulera votre déchéance  aux yeux moqueurs des passants.
Plutôt ressembler a une réfugiée polonaise que de se faire lapider par une foule hilare qui vous jetterait ses sarcasmes comme elle jetterait des pierres.

Elle s'appelle Ilénia.
Elle  à des beaux yeux.
Elle vient s'assoir vers vous et tandis que vous dégustez le thé-froid maison, d'une voix douce, vous interroge sur vos gout, vos préférences, voir vos exigences.
Si, si!
Et vous savez le plus beau?
Elle vous écoute.
Et losqu'elle à fini de s'occuper de votre cas, ce n'est pas une étrangère qui vous sourit dans la glace, non, c'est vous. En mieux.
Vous avez rajeuni de 20 ans, vos cheveux  sont doux , légers et miracle, ont l'air d'être plus long.
Un peu plus vous l'embrasseriez tellement vous vous aimez à nouveau grâce à elle.
Je ne serai pas égoïste, je vous en fait profiter :
Le salon est situé à côté du Rex, ça s'apelle Eric Stippa, et là, on aime vraiment son métier.
Et vous, allez savoir pourquoi, vous rentrez à pieds, contemplant à chaque vitrine votre moi, intact et sublimé.

PS . Le temps à passé et, décidement : Dieu existe! Puisque, alors que je croyais l'avoir perdu à tout jamais, j'ai retrouvé Ilenia.

Son patron de l'époque à, par un hasard incroyable, lu cet article et lui à transmis.

D'abord, elle à cru à une mauvaise blague et ne l'a pas lu jusqu'au bout.

Mais son patron à insisté.

Et finalement elle à compris.

Mais ce nest pas comme ça que je l'ai retrouvée.

J'ai organisé un shooting à la maison.

Et soudain, elle était devant moi.

Mon Ilénia!!!(mais ça c'est un autre article)

Si quelqu'un veut ses nouvelles coordonnées, je me ferai un plaisir de lui transmettre,

Vous pouvez m'écrire à cette adresse : arbre-a-coeurs@live.fr

02:00 Publié dans histoire vraie | Tags : coiffeuse, bienne | Lien permanent | Commentaires (4) | Trackbacks (0) |