Bien à Bienne : La Fée des Fées chap.27

La Fée des Fées  chap.27

04/06/2010 | La Fée des Fées chap.27

-Truuuuuuugnuuuuuuuuuuuuuuuuu!
Gurduline avait regardé dans toutes les petites cachettes du Trugnu, en vain.
Pas de Trugnu sous les coussins, pas de Trugnu sous le lit, ni dans son sac-à-Trugnu..
Toute la famille était réunie, et l'absence de Papa Gurdulon se faisait doublement ressentir.
Sa tante Vertux et son oncle Cherux, ses cousins Benux et Remux qui courraient dans tout les sens comme à leur habitude.
Ses grand-parents Gurduleaux et Gurdulaude venus des Marais exprès pour l'occasion.
Et même, ses chers amis, les jumeaux Zargall et Zargalette avaient obtenu l'autorisation d'être là. Debouts dans un coin du terrier, ils regardaient Gurduline comme si c'étaient la dernière fois.

Maman Gurdula, levée aux aurores pour confectionner un immense Coulant au chocolat, tentait de dissimuler son émotion dans un sourire forcé.
Manquait sa tante Catala, qui en tant que Reine des Gnomes l'attendrait sur les lieux du Jugement.

Dans sa grande bonté, l'Essence laissa à Gurduline quelques jours de répit après la disparition de son père.
La troisième marque qui déchira son coeur cicatrisait lentement.

Et Gurduline fut prête à recevoir son Jugement.

A ce propos, tout était possible.. l'imagination de l'Essence... sans limite, sa cruauté aussi.
On savait qu'elle choisissait parmi ses créatures, celles qui par leur personnalité et leurs actes seraient dignes d'être "éprouvés".
Dans les éprouvés, se trouvait parfois un ou une Elu,e.
On disait que l'Essence distinguait ses préférés.
Et qu'être choisi, constituait un grand honneur.

Cependant, le Jugement restait rarement un acte agréable, à vivre, voir à survivre.
Les déclarations constitueraient le Destin de Gurduline et des siens, par les liens étroit qu'ils entretiennent.
Donc tout le monde était concerné et les suppositions allaient bon train.

"Peut-être que ci.. peut-être que ça...
En vérité, on ne savait rien.

On buvait du thé en mangeant du Coulant quand il surgit de nul part : un pigeon bleu.

Le Signe.

Le Silence se fit.

Sans que personne ne sache comment, elle était là :

La Fée des Fées en personne.

Un murmure parcouru la petite assemblée.

Il était extrêmement rare de la voir.

-Mon Essence! Quelle est belle! ne pu s'empêcher de s'exclamer Vertux.
Respectueusement, les gnomes s'inclinèrent devant l'apparition.

La Fée des Fées.

Plus grande que les autres et entourée de toutes petite fées qui tenaient son voile en voletant à ses côtés pour qu'il ne touche jamais terre.
Elle resta suspendue dans l'air, à l'entrée du Terrier.
Puis, elle se posa sur la grande racine en forme d'éléphant qui uni la terre à la rivière.

- Gurduline.. dit-elle doucement.
On aurait dit que des fleurs sortaient de sa bouche quand elle parlait, tant sa voix était d'une beauté iréelle.
Les gnomes s'écartèrent et Gurduline s'avança.
Elle s'était vêtue d'une petite robe tricotée avec la laine du Trugnu, et un bonnet assorti.
Quand elle l'enfonça sur ses cheveux mousseux et en ressorti ses oreilles, elle se dit que c'était peut-être la dernière fois.
Dans un grand élan d'affection toute sa famille et ses amis la serrerent dans leur bras.

- Reviens-nous vite! dit sa maman.
-Fait attention à toi! dit Zargall.

Pour une fois, Gurduline ne rougit pas.
Sa grâce naturelle éclatait aux yeux de tous dans la lumière si particulière du matin.
Calme, sereine, elle se dirigea vers la Fée des Fées.

Gurduline acceptait son Destin.

04:13 Publié dans conte | Tags : fée, conte, pigeon, départ, grâce, destin | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

très beau
il est vrai que lorsque on doit passer une chose désagréable , comme une mammo , on y va en acceptant le destin qui nous attend selon les résultats ; on a tous des épreuves à passer , petites ou/et grandes

Écrit par : clara1 | 04/06/2010

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