Bien à Bienne : In bed with me

In bed with me

20/08/2011 | In bed with me

In bed with me
Hier soir, j'ai vu pour la première fois "In Bed with Madonna". Un film consacré à la chanteuse lors de sa tournée de 1990 "Blond Ambition Tour".
Je me souviens très bien, à l'époque, du tapage médiatique et des rumeurs scandaleuses qui entourais son lancement.
Par contre, je ne l'avais jamais visionné.
Jusqu'à hier soir donc.
Et j'ai été confrontée à ce phénomène intéressant qu'est le voyage dans le temps par l'intermédiaire de ma mémoire, de mon ressenti.
J'analysais en même temps que je découvrais les images.
J'ai cherché en vain quelque chose de scandaleux.
Une émotion forte.. ? que dalle.
Rien d'autre que la fatigue de la chanteuse, son énergie sur scène qui galvanisait les spectateurs..qu'on ne voyait pas.
Que Madonna..encore Madonna..seulement Madonna et sa solitude.
Madona et sa troupe.. mais avant tout Madonna..
Madonna maquillée et coiffée, Madonna au saut du lit, Madonna disant "tampons, capotte.." et les gloussements serviles de son entourage.
Je me serais presque ennuyée, si je n'avais pas fait cet exercice d'analyse.
Manquais..l'émotion.
Manquais..quelque chose qui aurais rendu Madonna sympathique..humaine.
Finalement, à cet automate qui distribuait son concept en boite de ville en ville, mimant l'orgasme, si mal qu'on se demande presque si elle l'avait déjà ressenti, je
préfère encore la Madonne d'aujourd'hui, maman, assumant ses jeunes amants et continuant de sculpter son corps dans une quête éperdue , une sorte de danse de la jeunesse éternelle.
Finalement, c'est son droit, elle fait ce qu'elle veut de sa vie.
Une phrase, quand même, m'a marquée, quelqu'un en voix off, qui disait : "elle est si perfectionniste qu'elle ne profite pas de son succès".
Entre la jalousie de son entourage, les demandes incessantes, elle ne voyait même plus la détresse de son amie d'enfance.
Je ne voyais que la quête d'une petite fille à qui la vie avait arraché sa maman trop vite. Tout sonnait faux. Préfabriqué, ressassé.
Pauvre Madonna, si riche..et si fatiguée. Je compatis, un peu. J'espère qu'elle arrive à être heureuse.
Pourquoi je m'intéresse à Madonna?
Parce que j'ai assisté à sa transformation, de jeune fille au look improbable, mélange de crucifix et de dentelles, jusqu'à cette machine à tube, botoxée, hyper-musclée.
J'ai admiré le parcours de cette femme, partie de rien, pour se hisser au sommet, son sens des affaires.. de la créativité.
Prise à son propre piège.
Comme les "Maman" de Louise Bourgoin. Gigantesques araignées.

04:47 Publié dans histoire vraie | Tags : madonna, arraignées, jeunesse | Lien permanent | Commentaires (3) | Trackbacks (0) |

Trackbacks

Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note :
http://bienabienne.bleublog.lematin.ch/trackback/1026451

Commentaires

veux tu dire qu'elle est prisonnière de l'image qu'elle s'est forgée?

Écrit par : clara | 20/08/2011

veux tu dire qu'elle est prisonnière de l'image qu'elle s'est forgée?

Écrit par : clara | 20/08/2011

Exactement Clara, je n'aurais pas mieux dit : prisonnière de l'image qu'elle s'est forgée.
Comme d'habitude, tu as touché juste.

Écrit par : cat | 21/08/2011

Écrire un commentaire