29/03/2010 | Gens de Bienne

Gens de bien, gens de Bienne...

C'est dimanche, il pleut. La plupart d'entre nous restent chez eux..et pour la communauté-Internet, jeter un oeil à sa page Facebook est plus qu'un reflexe, une manière de se connecter aux autres, d'être avec eux sans avoir besoin de se donner de la peine pour ressembler à quelque chose, ni de sortir.

Pour ceux qui connaissent, un élément d'information primordial se situe à gauche de la page, dans les caractéristiques du profil: la situation amoureuse. Il y a ceux qui ne mettent rien..comme moi, histoire de laisser planer un peu de mystère. D'autres qui affichent fièrement: en couple avec Nicola Machin.Comme ça, on le sait, ils sont normaux, aimé par quelqu'un qui assume cet amour et fera de même sur sa propre page si on vérifie(on va pas se gêner).Il est bien possible que je soie un peu jalouse...On trouve aussi parfois l'expression"c'est compliqué" et quand on regarde la photo en dessus on peut imaginer, ce que je fait facilement,"amoureuse d'un homme marié","amoureuse de quelqu'un qui ne l'est pas","attiré uniquement par les lapins angoras"...etc...etc...

Après, il y a les officiels, les gens mariés, là c'est à double tranchant...on sait à qui on a affaire et on sait à qui on a à faire...Et enfin, la majeure partie : les Célibataires.

Le Dimanche, le Célibataire à plusieurs options, soit comme moi, il a des enfants et s'en occupe, soit il est tout seul et il déprime, soit il est tout seul et il garde le moral malgré tout. QUAND MEME.
Quand même, c'était la devise de Sarah Bernahrdt,une grande tragédienne française, la pus grande de son époque, elle est née en 1884. Une sacrée originale cette Sarah, elle dormait dans un cercueil, et quand on du l'amputer d'une jambe elle continua de jouer assise.Elle était belle, intelligente, unique, on l'appelait "la Divine".

Adolescente, j'avais lu sa biographie.Grâce à mon abonnement à la Bibliothèque de la Ville, je pouvait assumer ma passion dévorante pour la lecture sans dépenser un centime, et par le fameux hasard inexistant, je suis tombée sur la Vie hors-du-commun de cette femme et j'avais décidé de faire mienne, sa devise "Quand même".Plus je vieillit et plus j'en comprends l'étendue du sens. J'en arrive à elle, parce que je cherchais une citation, j'aime les citations, surtout quand elles sont simples et efficace.

Et, allez savoir pourquoi ou comment, en cherchant Jean-Jacques, je suis tombée sur Sarah.Le genre de femme qui, si elle vivait aujourdhui, serait en couverture de Voici,tant elle était moderne. Ses excentricités,ses amants,ses passions ainsi que que son style unique ferait d'elle l'égérie des grands couturiers, des cinéastes et des peintres, comme elle l'était déjà hier...tant elle reste intemporelle.Et pour l'adolescente que j'étais, un modèle.

J'ai la particularité enviable de ne jamais m'ennuyer, je sais toujours quoi faire et mes journées ne sont pas assez longue pour y placer toutes les activités que j'aimerais y mettre. Par contre...l'energie me manque, et spécialement ces temps, et encore plus si il pleut.Je rêve de flemmarder dans mon lit avec un bon petit pic-nic et un livre,mais en tant que maman à temps complet, ce sont d'autres occupations nettement moins passionnante qui m'attendent.¨¨

Si seulement j'étais amoureuse...l'amour me donne une énergie folle, je déplace des montagnes...mais là, en ce moment, rien,nada, nul prince charmant à l'horizon.

Alors, je cherche des moyens légaux pour me redonner de l'énergie...C'est tout un exercice qui commence par le corps et fini par l'esprit, puisqu'on ne peut les dissocier alors nourrissons le premier pour raviver le second. Un peu de vitamine c, dans une grenade par exemple.J'ai découvert ce fruit récemment et il m'en faut désormais au moins un par jour.Ok, il n'est pas très pratique à ouvrir mais ces petits grains écarlates qui libère son délicieux jus de la même couleur en explosant sous la dent...hmmm

Ca vous ravigote quasi instantanément. Alors mon cerveau avide d'information se régale lui aussi. Et les idées me viennent...de toutes espèces.

J'essaie de regarder ce qui m'entoure suivant la méthode Polyanna.L'héroïne d'une de mes autres lectures qui positivait le négatif comme personne.Genre: elle avait reçu par erreur des béquilles pour son anniversaire(c'était une petite orpheline) et au lieu de pleurer elle pensait "quel joie de ne pas en avoir besoin". Bon, c'est peut-être pas le meilleur exemple, mais j'ai tout de suite adhéré au principe. Adapté à mon cas ça donne; je me sens en baisse et j'ai de la vaisselle à faire, ça donne :

...mais si mon vieux chat...(je n'ose pas l'écrire mais vous êtes assez intelligent pour qu'on se comprenne) et si je n'avais pas de maison, si j'étais si pauvre et misérables que je n'aie rien ou presque qui m'appartiennent? Du coup, ma vaisselle me semble une richesse, et mon matou trottinant vers moi , un cadeau des cieux.

Et mes enfants..si vous saviez..j'en parlerai un jour..mais j'ai du lutter pour eux à un point difficile à imaginer. S'il n'étais pas avec moi, ne rêverais-je pas d'avoir à nettoyer leurs miettes et autres traces de vie preuve de leur présence?

C'est là qu'il me semble évident de placer, pour terminer une des plus belle citation de la grande Sarah:

> La vie engendre la vie. L'énergie produit l'énergie. C'est en se dépensant soi-même que l'on devient riche.

02:29 Publié dans reflexions | Tags : bienne, gens, facebook, energie, sarah bernahardt | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |