Bien à Bienne : Le pont entre les générations

Le pont entre les générations

04/07/2010 | Le pont entre les générations

Quelle journée intense et bien remplie, une journée comme je l'ai aime où les êtres humains se croisent, se rencontrent, s'écrivent, s'arrêtent pour boire un verre, se confient leur joie, dansent joyeusement, s'intéressent les uns aux autres ou redonnent de l'espoir sans le savoir par leurs actes.

Deux enfants, un blanc, un noir, unis dans la même volonté de faire le bien. Je précise la couleur, parce que c'était joli à voir, de loin, parcque dans le monde les hommes se font la guerre pour leurs différences.
Mais sur le lac de Bienne ,ces gamins, ces copains, n'y voient rien de contradictoire.
Prendre un pédalo, aller jusqu'à la petite île aux canards et en enlever tout les déchets.
Au lieu de la regarder et de râler sur la stupidité des pollueurs, eux agissent.

Blanc et noir, pile ou face, recto-verso, en haut et en bas... j'aime les extrêmes.
Une petite goutte d'eau dans l'océan..un geste gratuit, applaudis par les promeneurs qui les observent,
les gosses et leur pédalo rempli de canettes, bouteilles en plastiques et autres salissures, sont les propres gardiens de leur futur.
il n'attendent pas qu'on leur demande, ils sont assez grand, à 10 ans.
Quoi de plus important que les enfants?
A commencer par celui qui est en nous.
Imaginons, trois personnes dans le même corps : un enfant, un adulte, un parent.
Chacun avec ses particularités.
L'enfant qui s'amuse.
L'adulte qui réfléchi sérieusement
Le parent qui comprend... par exemple
L'enfant qui manipule
L'adulte qui se trompe
Le parent qui veut tout contrôler
Et voyons, à présent leurs discussions suivant ce qui arrive...
nous obtenons "l'analyse transactionnelle".La Gestalt.
-Mais de quoi elle parle?dit une voix lointaine devant son ordinateur
Je parle d'une forme de térapie que j'ai pratiqué un certain temps et que je pratique encore, tant elle est logique
voir évidente, et m'aide  à comprendre mes agissements, à prendre des décisions aussi.
A notre naissance, nous avons tous la possibilité d'arriver à se créer une vie qui nous plaira.
Mais parfois, souvent, quelque chose bloque.. quelque chose en travers de la porte qui nous empêche de passer et qui ressemble à des valises pleines de ce que nous ont laissé nos parents.
Certains ne se posent pas la question et prennent le tout, toute leur vie. Avec le poid et l'encombrement, ils n'iront pas loin.
D'autres sont plus curieux, ouvrent les valises et découvrent ce qui est à l'intérieur. Le mauvais caractère du père, la gentillesse exessive de la maman..oui oui on ppeut être trop gentil. Et comme souvent les parents sont encore vivants, on n'ose pas les vexer en refusant de se charger de cette encombrante mission.
Heureusement, on est différents, on a pas envie de reprendre la boucherie paternelle, ni de servir de bonne à son mari.
On essaie de changer, mais c'est difficile, la aussi, ça bloque. On à peur..que se passera-t-il si on fait autrement? Un artiste dans la famille? pas question!
Alors, la vie se charge de nous bousculer et vient le temps de la réfléxion et du "grand tri".
Les oreilles décollées typiques? elles me plaisent, je les garde.
Les jambes poilues? pas question.
Le penchant pour la bouteille? ce n'est pas pour moi
Le don pour la broderie? pourquoi pas?
etc..etc..
Alors, on peut être soi.
Pourquoi je parle de tout ça?
Parce que, en tant que grand-mère d'un embryon d'un centimètre, j'entends les réactions sur la maternité et elles m'inspirent ces réflexions.
Dans la génération de ma propre maman, on véhiculait des croyances..incroyables.
-Ne regarde pas un garçon dans les yeux, ma fille, où tu tomberas enceinte.
Et la petite Paulette rentrera traumatisée à la maison le jour suivant.
- Que ce passe-t-il ma chérie? demande sa mère
-Je suis enceinte.
Vu l'age de la petite Paulette, environ 10 ans, la chose parait improbable, mais sa mère reprends:
- Mais..comment..
-J'ai...j'ai..regardé un garçon dans les yeuuuux! pleura la pauvre enfant.
Ca vous fait rire? moi pas. Je trouve ça d'une stupidité invraisemblable.
On faisait ça pour "protéger"...
Ah, protection, combien de crimes a-t-on commis en ton nom.
La génération suivante, la mienne, connu d'autres désagréments:
- Comment, tu veux accoucher  à la maison?
- Et le père? il est ou? inconsciente, criminelle, tu n'as pas honte?
Je n'exagère pas, au contraire, je tempère.
Jusqu'à la nouvelle génération,celle de ma fille je n'ai jamais vu autant de gens être content de la venue de son enfant.
Que de chemin parcouru!!
J'en viens là ou je voulais vous amener depuis le début. Il faut changer, évoluer se transformer, pas seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants.

Parce que..comme dirait ma soeur, y'en a peut-être plusieurs?
Allez savoir..
Dans ce cas, une chose est évidente : je les aimerai deux fois plus!

05:28 | Tags : pont, bienne, générations | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) |

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