Bien à Bienne : Famille Ingalls

Famille Ingalls

19/01/2011 | Famille Ingalls

Famille quand tu nous tiens

Ou est la famille parfaite? j'ai beau chercher, depuis les années, la Famille Ingalls n'existe pas.
Le brave père qui construit la maison familiale de ses mains, tandis que maman prépare les pancakes.
Les filles, quoi qu'elles fassent, savent qu'elles peuvent compter sur le soutien indéfectible de leurs parents.
Et elles grandissent doucement, au son du violon paternel et les odeurs de cuisine de Madame Ingalls.
Ce n'était pas ma préférée, Madame Ingalls.
Jamais un mot plus haut que l'autre, une douceur de visage et d'attitude tellement constante qu'elle ne pouvait être que forcée.
Forcée par la place des épouses en ce temps la, forcée par le réalisateur à tenir son tôle de cette manière qui contrastait
certainement avec sa véritable personnalité de femme, faite, comme nous toutes ,de hauts et de bas, de douceur, ok, mais énervement aussi.
Comment ne pas s'ennerver avec trois gamines dont celle du milieu, Laura, passait son temps à s'enfuir, morte de honte, devant la stupidité des bêtises qu'elle commentait.
Elle aurait du nous plaire. Laura, l'héroïne de l'histoire vraie . L'écrivain de "La petite maison dans la prairie".
Elle se battait comme un garçon, nageait dans la rivière, faisait du cheval..
Mais non.
avec ma soeur, on la détestait.
Elle nous procurait un seul sentiment lié à l'agacement : la honte.
Comment pouvait-on être aussi stupide?
Et ce pauvre Papa Ingalls qui courrait des kilomètres pour retrouver la fille enfuie, alors qu'il avait autre chose à faire. Traire les vaches, rebatir la maison..
On la haïssait.
On préférait Marie. Déjà, parce que la grande fille de Charles Ingalls était plus belle. Blonde avec des yeux magnifiques, mais plus intelligente.
Ca ne lui serait jamais venu à l'idée de s'en aller aussi bêtement.
En plus, elle devint aveugle, au fi des épisodes. Pauvre Marie.
Elle ne méritait pas ça.
alors que cette ridicule Laura, avec ses dents en avant et ses nattes, tombait amoureuse de tout les garçons qu'elle croisait au fil des épisodes.
Comment un gaçon normalement constitué du cerveau pouvait il préfèrer Laura, alors que Marie resplendissait à côté?
Ma soeur et moi avions une logique implacable, en ce temps là.
Ca nous empêchait pas de pleurer comme des madeleines, lorsqu'arrivait fatalement le moment d'émotion.
Ah, ils étaient forts, pour cela. On se faisait avoir à tout les coups.

Des années plus tard, lorsque j'ai rencontré celui qui devint le père de mon garçon. J'eut beaucoup de compassion devant l'histoire de son enfance.
Quelle enfance?
Balloté d'institution en institution par une mére dépassée et un père démissionnaire. Il n'avait pas eu d'image pour se construire.
Mais il avait Papa Ingalls.
Et moi, qui avait la chance d'avoir des parents présents quoi qu'il arrive, ne pouvait que saluer ce choix.
Et même si la vie nous as séparé. Lorsqu'aujourd'hui, il vient nous voir et que mon fils et lui se serrent dans les bras. Je pense à Papa Inaglls.
Ce modèle du père quasi parfait, qui lutte pour sa famille jour après jour.
L'égaler semble impossible, mais tenter d'y parvenir, c'est déjà ça.
C'est ce que j'appelle, le bon
chemin.
Alors, il ne faut pas s'inquiéter pour les enfants dont les parents n'assument pas. Ils sauront toujours trouver ailleurs un modèle qui leur convient.
Leur souffrance est injuste certe, mais qui dit, qu'elle ne les aidera pas, plus tard, à transformer leur vie et celles des autres.
La souffrance fait partie de la vie. On y peut rien, c'est comme ça. Ne pas l'accepter ou vouloir trouver des responsables ne sert qu'a provoquer plus de souffrances.
J'en voulais beaucoup aux parents de mon ex-compagnon. Pas lui, lui. il les prenait tell qu'ils étaient et ne cerchait ni à les blâmer, ni à vouloir qu'ils soient autre chose que ce qu'ils ne pouvaient être ; imparfaits.
Il aurait perdu sa vie, s'il s'en était occupé. Et moi, j'ai bien vu comme c'était dur, d'être une mère seule, J'ai repensé à sa mère et je me suis dis :
-Quelle chance j'ai de vivre à cette époque, d'avoir trouvé du soutien, de ne pas répercuter à mon tour ses erreurs. J'en ai fait d'autres.
Et maintenant que ma fille se retrouve, elle aussi dans cette situation, je voudrais lui apporter mon soutien.
Mais elle n'en veut pas.
Avant de me lamenter, je vois que finalement, si elle pense lpouvoir s'en passer, c'est qu'ele à confiance en elle.
Et cette confiance en la femme qu'elle devient, j'y suis certainement pour quelque chose, déjà.
Alors pourquoi vouloir à tout prix faire davantages, alors que le plus gros du travail est passé?
J'y perdrais de l'énergie, encore une fois.
Je déteste cette attitude qui consiste à vouloir faire le bien des autres à tout prix, même sans leur demander leur avis.
Je ne vais pas m'y mettre ,, alors!J'ai déjà bien assez de travail pour retirer les poutres qui sont dans ma cuisine, avnt de vouloir enlever la paille dans le jardin des autres...
Je vous souhaite une merveilleuse journée et je vous embrasse.
Cat

14:43 Publié dans histoire vraie | Tags : la petite maison dans la prairie, ingalls, parfaits | Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

ta fille est comme tu l'as élevée ; comme tu dis , le travail est fait , de plus elle sait que tu es là;
même si elle ne veut pas de ton aide , on était comme elle , inconsciemment ta fille est forte car tu es là

Écrit par : clara1 | 19/01/2011

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