Bien à Bienne : Des morts et des effractions

Des morts et des effractions

22/11/2011 | Des morts et des effractions

Il faut des morts..
Qui n'a pas suivi ces derniers jours ce drame épouvantable vécu par une jeune fille française?
La personne dont je me suis sentie la plus proche, ce n'est pas sa mère.
Non, c'est celle de la première jeune fille qu'il a agressé. Délit pour lequel il avait fait ces quelques mois de prison.
Alors, il fallait bien le mettre quelque part, à sa sortie.
Réfléchissons deux secondes, logiquement.
Pourquoi as-t-on laissé un jeune homme dangereux dans un internat?
Un internat.. voyons renseignons-nous..
Dans le Collège-lycée du Chambon-sur-Lignon, il y a des tarifs.
Entre 1230 et 12330 euros par année et par élève.
Une jolie somme.
Quelqu'un a bien du la payer pour ce jeune homme, non?
Pour qu'il aie une chance de se réinsérer, un investissement à long terme en sorte.
Ou une manière de s'en débarrasser?
Il fallait bien le mettre quelque part...
Mais forcement, quelqu'un qui est prêt à payer cette somme pour un adolescent coupable
de viol.
Alors, bien sûr, il ne fallait pas le pendre tout de suite.
Mais quel est le message qu'on  lui donne à ce moment là?
Tu as commis un acte grave?
Non. Au contraire.
C'est plutôt, remettre un accro au sucre dans un magasin de bonbons.
J'imagine un jeune moins fortuné, qu'est-ce qu'on en aurais fait?
Mais si vraiment c'est un psychopathe, comment se fait-il que personne ne l'aie remarqué?
Alors. qu'il était sous-contrôle, suivi!! mais pas de trop près, alors...
Je pense à la mère de la première jeune fille.
Elle, elle savait.
J'imagine bien sa révolte et son impuissance.
Il y a des coupables dans cette histoire, qui se cachent.
C'est si facile, de faire avec, de prendre des solutions qui n'en sont pas.
Alors, on peut dire : je n'y peux rien si le système est comme ça.
Mais aolrs? on a le choix!
Le choix de ne pas y participer par exemple.
Le choix d'essayer de le changer.
Mais contribuer à un système bancal en fermant les yeux, c'est comme être un ouvrier de la chaîne qui voit
que la machine est défectueuse mais qui ne dit rien.
Et lorsque le produit fini est défectueux lui aussi, il ne se sent pas responsable.
Mais il savait.
Agnès n'est surement pas la première à être violée par quelqu'un qui n'aurais jamais du la rencontrer.
La différence, c'est qu'elle est morte.
Que son corps carbonisé à été retrouvé.
Et que nous sommes en 2011.
Epoque d'image et d'information.
Un viol ne suffisait pas pour qu'on prenne de vraies mesures?
Le scandale débute là.
Avec le premier viol.
Un viol, c'est un crime, la destruction d'une personne, une effraction.
Pas seulement une infraction.
Une effraction, c'est le fait de détruire un système de fermeture, de clôture afin de pénétrer dans un lieu pour y commettre un déli.
Dans un viol, le système de fermeture, c'est une fermeture éclair, et le lieu : un être humain.

Je n'ai pas besoin d'aller plus loin, vous comprenez ce que je veux dire.
Quoi de plus grave que cet acte là? à part la mort? La torture? Le viol, c'est une des premières et des plus abjects forme de torture.
Heureusement, ces dernières années, petit à petit, on prends les délits sexuels davantage en considération.
Alors, on s'est réuni, en France, entre ministres, on a changé un peu les lois.
Il fallait donc que quelqu'un meurt.
alors qu'il aurais suffit d’intervenir correctement la première fois.
Au lieu de se débarasser du cas gênant en refilant le problème plus loin.
Bien sûr qu'il est coupable, mais ceux qui l'ont placé là sont complices.
Du simple bon sens aurait suffi pour éviter ce drame supplémentaire.
Mais aussi donner un signal clair, enfin! Un viol, c'est très très grave.
Au lieu des 4 mois de détention, c'est des années de durs travaux qu'il aurait mérité.
Et pas le confort d'un lycée avec animations, options golf et équitation!!
Fils de professeur, il est ce jeune homme, et sa mère est conseillère municipale.
Est-ce pour ça qu'on a pris tant de pincettes avec lui?
Ca m'ennerve.
Chez nous, en Suisse, c'est pas mieux, c'est pareil.
Moi, je viens d'une famille modeste. Et lorsque je voyais les magnifiques programmes que l'on proposaient
aux délinquants pour se réinsérer ; croisières en bateau, camp à cheval, j'avais presque envie de faire des bêtises pour ne bénéficier.
Mais ça, ça marche pour ceux qui comprennent la chance qu'ils ont.
Pas pour ceux qui ont toujours pété dans la soie.
Il y a des lacunes, des tas de lacunes et je n'ai de leçon à donner à personne.
D'ailleurs, elles n'existent pas, ces solutions, ou ils en faudraient autant qu'il y a de personnes.
Je me dis quand même que tout commence avec les parents.
Qu'il faut les aider, les soutenir si nécessaire.
Et qu'eux-mêmes devraient assurer leur fonction de parent, avant tout.
Moi, j'aimerais, travailler, faire de la politique etc.. mais je ne peux pas, je m'occupe de mes enfants.
Quand maman est au conseil et papa à l'école, qui s'occupe des trois garçons?
D'autres qui sont payés pour ça.
L'argent ne fait pas tout.
La preuve.

04:25 Publié dans histoire vraie | Tags : morts, viol, effractions | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) |

Trackbacks

Voici l'URL pour faire un trackback sur cette note :
http://bienabienne.bleublog.lematin.ch/trackback/1036818

Écrire un commentaire