Bien à Bienne : Confiance (suite)

Confiance (suite)

30/08/2010 | Confiance (suite)

Hello, hier, j'ai parlé de confiance et c'est un thème qui nous touche tous beaucoup...
Hier, j'avais décidé qu'aujourd'hui, j'allais avoir confiance. Et quand je me suis réveillée, vers 3heures de l'après-midi (je m'étais couché à 8heures du matin) j'avais déjà oublié.
Mais il semblerait qu'il aie suffi d'avoir cette volonté pendant la nuit pour qu'elle s'exauce.
Alors que je ne m'y attendais pas, et que j'en avais bien besoin, m'est arrivé une bonne surprise.

Accordez sa confiance, c'est facile...à condition de ne pas avoir été trahie, juste avant. Là, ça devient dommage, dommageable, parce que c'est laisser quelqu'un avec un comportement négatif, influer sur sa vie. C'est dommageable pour les autres personnes qui ne pourront pas bénéficier de cette confiance, comme si la capital était plus qu'entamé, carrément détruit.
Comment réussir à réinitialiser son capital confiance.
Si notre cerveau était un ordinateur, ce serait simple, il y a une touche pour ça.
Mais notre cerveau est bien plus complexe qu'un ordinateur, et on a un accessoire hyper difficile à configurer : le coeur.
Cet organe vital si indispensable qui échappe à notre contrôle, alors que c'est le nôtre..qu'on devrait le connaitre..par coeur.. et pourtant, on ne sait toujours pas comment le maîtriser.
Parfois, il bat très vite..si on respire clmement, alors, on arrive souvent à faire revenir nos battements à un rythme normal. Boum, boum, boum...
Donc, la respiration aussi, joue une rôle.
La confiance donc. Laisser quelqu'un briser sa confiance, ça arrive. On lui en veut, forcement. On s'en veut aussi : "comment ais-je pu être ... à ce point".
J'ai mis trois petits points, parce que dans cet intervalle, on peut mettre tout ce qu'on veut.
Exemple :
"Comment ais-je pu être aveugle à ce point?", naïve à ce point, bête,..à ce point...
Souvent, on s'en veut. Et c'est un peu normal de se demander, après coup, une fois qu'on à le recul nécessaire pour examiner toute l'affaire, on voit l'erreur qu'on à commise.
Et on se dit : pourquoi lui ais-je fais confiance? alors que..je le connaissait à peine? ou: je savais pourtant qu'il n'est pas fiable?
Surtotu que, si vos racontez votre histoire, vos amis en rajouterons une couche: "tu aurais du te méfier.."
Facile à dire...après.
Alors qu'à mon humble avis, faire confiance est humain, profondement humain.
Donc, ne plus faire confiance, c'est laisser une personne qui n'en vaut pas la peine, kidnapper une part de votre humanité.
Est-ce que vous allez vous laisser faire? j'espère que non.
Attention, je ne veux pas dire qu'il faut automatiquement donner sa confiance, ou la redonner à n'importe qui. On ne va pas tomber dans l' excès inverse!
Après avoir bien réfléchi à la question, j'en arrive la :
Accorder sa confiance, c'est une des possibilité humaine dont on dispose, parmi les plus belles.
Si cette capacité est abîmée, alors, il est indispensable de la réparer.
Pas comme on répare les pots cassés, même avec la meilleure des colles, ça n'est plus jamais comme avant.
Non. La réparer comme un objet extrêmement précieux auquel on tient. Et le meilleur moyen c'est de se pardonner soi-même..d'avoir été naïf, pas assez vigilant etc..
..de s'être trompé. On est faillible! Ca aussi c'est humain. L'humain de trompe, fait des erreurs et c'est comme ça qu'il apprends.
Ensuite, un point qui va tout déterminer, c'est la personne en question.
Celle qui a abusé de votre confiance.
Est-ce que vous l'aimez? est-ce que vous l'appréciez assez pour risquer de lui accorder votre confiance, encore et encore?
Je connait quelqu'un qui m'a trahi à répétition..et chaque fois c'est pareil, le schéma se reproduit fidèlement.
Je lui fait confiance, il me trahi, le temps passe, je lui refais confiance, il me retrahis, le temps passe etc... 20 fois.
Suis-je bête? Pourtant je prends mes précautions, mais je me fais avoir quand même.
Et maintenant, j'en arrive la. Je suis obligée d'avoir affaire à lui, mais je m'en méfie. Et surtout, je ne le laisse pas reporter cette méfiance sur d'autres personnes qui ne la mériterait pas.
Pourquoi je vous raconte tout ça?
A cause du commentaire de Clara, celui de hier. Je connais son histoire et je comprends bien la blessure qui en découle.
Par contre, j'apprécie hautement Clara et j'aimerais que cette blessure cicatrise. Je suppose qu'elle est encore trop fraîche, trop profonde.
C'est infect, ce qu'on lui a fait. Ca ressemble en plus intense, à ce que celui dont je parlais me fait : profiter de ma bonté.
Le pire c'est que si je le mets devant le fait accompli, il retourne la situation pour que je me sentes coupable.
Malheureusement, je suis obligée d'avoir affaire à lui. Quand je dis obligée, c'est Vraiment le cas.Sans compter ce qui m'est arrivé il y a quelque temps en voulant aider quelqu'un d'autre. Donc, j'ai une certaine expérience qui me permet de rappeler a Clara que le meilleur moyen c'est encore de pardonner, tout en l'identifiant pour ce qu'il est :
une personne méprisable. Et c'est là que ça devient agréablement contradictoire :
Sachant cela, je ne lui fais pas le plaisir de lui montrer qu'il a une influence quelconque sur mon existence.
Parce que j'ai remarqué ça : celui qui vous trompe à besoin de vous  pour jouer un rôle dans sa misérable existence! Votre haine, votre rage, votre indignation..tout! sauf votre indifférence.
Vous devriez voir comme il me scrute! comme il attends LA réaction qui lui sert de nourriture!
Alors, je l'affame. En étant moi-même, quelqu'un qui sait faire confiance, quelqu'un qui apprécie sa vie...alors je ne suis plus son miroir.
Tu vois Clara? Je n'ai rien à t'apprendre, j'aimerais seulement que tu saches que je te comprends et je n'aime pas que mes amies soient blessées.
Vous avez comme l'amitié est une composante essentielle de ma vie.
Alors quand "le mal" viens d'une de mes amies, je réfléchis.. puisement, ça me travaille beaucoup.
Avec le temps, je m'améliore. Et maintenant, j'arrive, enfin, à faire la part des choses.
La compréhension et le dialogue, il n'y a que ça de vrai. Mais avant tout, la compréhension que je m'accorde et le dialogue que j'ai entre moi et moi.
Ensuite, c'est tout de suite plus facile avec les autres.
Voilà voilà.
Depuis que j'ai eu des nouvelles d'Alabama, je pête la forme.
Dans ma vie, j 'ai toujours trouvé des modèles, des personnes dont j'admire la vie, le parcours, l'oeuvre, l'énergie. Des gens connus, et des gens que je connais.
La liste est longue, j'en oublierais.. Victor Hugo, Sarah Bernhart, Nelson Mandela par exemple..Rita B., une femme peintre suisse-allemande  dont liberté d'expression contraste avec la timidité maladive. Et un talent...pour moi c'est la meilleure.
Tiens, parlons un peu de Rita. Je n'ai jamais rencontré de personne aussi profondément gentille, et confiante. A 26 ans, elle n'avais pas encore connu l'amour... et elle a fait confiance à un ami..
qui à abusé d'elle. Est-ce pour "équilibrer" qu'en plus de son don créatif, elle doive aussi subir le pire?
Mon dernier modèle en date, c'est Alabama, pour son courage, pour sa trajectoire, pour ce besoin d'écriture si puissant que même au stade ou le cancer tente d'avoir le dernier mot. elle ne le laisse pas faire. Elle écrit. Comme tout mes autres modèles, son exemple me donne une force incroyable, un chemin à suivre. Parce que les épreuves ne diminuent pas son talent et cette faculté de transmission hors du commun, au contraire. Je suis pleine d'une force incroyable quand je pense à elle.. Elle écrit des mots justes, des mots simples qui ne cherchent pas à "se faire beau" et c'est pour cela qu'ils me touchent. Et que tu lises mon blog, ma très chère, c'est un honneur. Ca le rends encore plus précieux.

J'ai eu une très bonne conversation avec ma soeur, un gentil sms de Babs, vu un film magnifique avec mes enfants "Le Voyage de Chihiro" un vrai chef-d'oeuvre pour petits et grands.
Si la charmante maman qui m'a mis un commentaire hier sur les contes pour sa petite fille me lit, je lui recommande vivement.
En parlant de son commentaire, il m'a fait très très très plaisir.Merci Claire!  Il m'a fait penser à une charmante dame que j'ai rencontré le jour ou j'ai lu mes contes. Cette dame voulais faire plaisir à  sa petite fille en l'amenant écouter mes histoires.
Mais c'était trop tard. Et sur le programme, rien ne disait précisément..quoi que ce soit. C'était écrit : conte. Juste "conte". Un peu curieux ce programme d'ailleurs.
L'allocution de notre maire bien aimé Hans Stöckli,sur la place, était annoncée pour 5h le lundi, en caractère gras. Pourtant, a 5h, il n'y avait personne sur la place. Et on a pas jugé bon d'y laisser
quelqu'un qui aurait pu indiquer l'endroit ou ça se tenait, vu la pluie. Mais le programme oubliait aussi de spécifier que des invitations avaient été envoyées...mais pas à tout le monde. Alors que le soir même l'organisateur m'envoyais un e-mail, curieusement ce "détail" n'y figurait pas.
Donc, le programme disait "conte". Et pour un peu, je me serais retrouvée dehors, à 3 mètres de l'entrée d'un supermarché. Mais le ciel était de mon côté. Il pleuvait et j'y eut droit à la yourte mongole. Par contre la charmante jeune grand-maman est arrivée trop tard, et ne pouvais pas savoir non plus que les contes s'adressaient à des classes d'enfants "invités" eux-aussi.
Devant sa déception, j'étais triste. C'est triste de décevoir une jeune grand-maman aussi charmante, et c'est encore plus triste qu'à cause de ça, elle doive à son tour décevoir son amour de
petite fille.Petite fille qui va à l'école, et vu l'horaire, lorqu'elle en est sorti, les contes étaient finis. Alors forcement, ils étaient pour les invités..ou les enfants qui éventuellement auraient fait l'école buissonière exprès pour venir m'écouter !?
Mais la jeune et belle grand-maman a de la suite dans les idées. Elle ne se laisse pas démonter, et moi non plus. Je lui ai laissé l'adresse de mon blog et, elle à pourra aussi lire "mina et Géraldine" à sa petite fille.
Pour en revenir à claire,son commentaire  clôt  agréablement ma journée. Je vois ça comme un signe. Je vais faire un livre de conte. C'est décidé. Et je vais l'illustrer.
Voilà, il n'est que 3h40, je vais continuer les aventures de Gurduline sur  "gurduline.bleublog.lematin.ch". Le nombre de visite à atteint le millier. Ca aussi c'est un signe!
Je vous souhaite un excellent début de semaine.

03:47 Publié dans histoire vraie | Tags : confiance, suite, contes, bienne | Lien permanent | Commentaires (2) | Trackbacks (0) |

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Commentaires

ti as tout à fait raison ; mon mari me dit la même chose ; il ne faut pas laisser d'entraves sur nous ; donc on ne tourne pas la page ; on va commencer à la déchirer ; et tu sais que j'aime beaucoup cette phrase de rousseau :
je connais trop les hommes pour ignorer que souvent l'offensé pardonne ; l'offenseur ne pardonne jamais :
en fait j'ai déjà pardonné ; mais je suis , comme tu le décris au point où je cherche mes responsabilités , pour ne pas recommencer les mêmes erreurs ; tu as raisons
je ne peux pas me laisser amputer d'une partie de moi
merci

Écrit par : clara1 | 30/08/2010

Bonjour ,

Ton article du jour et pleins de belle chose.
J'avoue que depuis la lecture de celui ci je reflechi ,et pense à la confiance dont je prive peu être certaines personnes qui aimerait surement que je la leur accorde !
merci pour cette remise en question !

Écrit par : claire | 30/08/2010

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