Bien à Bienne : Révélations

Révélations

05/11/2011 | Révélations

La nuit porte conseil oui, mais encore faut-il dormir la nuit.
J'ai passé beaucoup de temps sur ma proposition.
J’imagine bien que cela puisse sembler très gonflé venant de la part de quelqu'un qui n'a aucune expérience politique.
Par contre j'ai un cerveau et une connaissance du terrain très approfondie.
Toutes ces années passées à observer mes congénères au microscope me donne l'espoir que tout est possible.
Tenez, par exemple, Obama. Qui aurait cru qu'il soie possible pour un homme de couleur d'accéder à la
Présidence des Etats-Unis?
Maintenant que c'est fait, on en parle beaucoup moins.
Comme si ça n'avait jamais été un problème.
Mais lui, au moment ou il à décidé de se présenter, le niveau de confiance en lui, en ses capacités d'y arriver,
renforcé par le soutien infaillible de sa Michèle de femme. devaient être immenses.
J'aimerais avoir la même sûreté.
Mes enfants me soutiennent.
Ils croient en moi et me disent qu'en intégrant un parti je serai plus forte.
Mais je me sens comme une femme qui s'en est tellement ramassé plein la figure que je doute.
Si je m'engage ça ne sera pas à moitié, je soutiendrai mon parti (ça me fait bizarre d'écrire ça) mais
est ce que mon parti serait prêt à me soutenir, lui ?
Déjà, de m'accepter comme je suis.
Libéral, d'accord, mais jusqu'à quel point?
S'il s'agissait d'un immense parti tyranosaure, je ne me poserais pas la question.
Noyée dans la masse que je serai.
Mais là, j'ai bien compris qu'à Bienne, le côté romand manquait encore cruellement de représentant,
ce qui veut dire que j'aurais une certaine visibilité, voir une importance relative.
Est-ce qu'en représentant un parti, on est pas censé être en adéquation?
C'est ce qui m’inquiète.
Voilà.
Qu'est-ce qui me fais croire que ça pourrais poser problème : je vais le dire franchement.
Ceux qui me connaissent depuis longtemps le savent, j'ai eu des problèmes assez graves avec des représentants du système scolaire.
Et par mon incapacité à me défendre, mes enfants ont payé l'addition cher, très cher.
En résumé. Le premier s'est attaqué à ma fille.
Ce méprisable sous-être l'a frappé, A plusieurs reprises.
Une situation d'un vice inouï.
Alors que j'étais représentante des parents d'élève, le prof s'était rapproché "amicalement" de moi.
Aveuglée par cette pseudo-sympathie, je n'ai rien vu venir.
Ma fille terrorisée ne disait rien.
Mais comme il ne s'attaquait pas qu'à elle, d'autres enfants en ont parlé à leurs parents.
Et moi...
je l'ai défendu.
Jusqu'à ce que les parents viennent me dire ce qu'ils savaient et que ma fille se décide à me parler.
Je suis tombée de très haut. De très très très haut.
La suite tient du cauchemar.
Je vais abréger, je vous prie seulement de me croire.
Puis ce fut le tour de mon fils.
Avec un prof dépressif, incapable d'assumer ses responsabilités.
Mais avec un réseau de copinage interne si fort que malgré ses autres dérapages,
entre sa parole et la mienne, c'est lui qu'on à écouté.
La aussi, ce qui c'est passé est à peine croyable.
Mais voilà, le résultat est là, les années ont passé, et même avec le recul, la situation m'apparait dans toute son horreur.
Ce sont mes deux enfants qui ont été laminé par un système défaillant, sclérosé par les rapports malsains
des différents intervenants en place à l'époque.
Incompétence, indifférence, jugements hâtifs basés sur des rapports destructifs.
Si nous n'avions pas enfin, trouvé un peu de soutien extérieur, l'issue aurait pu être fatale aussi bien pour mes enfants que moi-même.
Croyez-moi, je n'exagère pas, au contraire.
Je ne veux pas en reparler maintenant, tant c'est encore douloureux.
C'est un miracle que nous soyons encore tout les trois présents et aussi unis que nous le sommes.
C'est peut-être justement ce qui fait notre force.
Je n'ai jamais cessé de me battre pour mes enfants.
Lorsqu'enfin, sur notre chemin, la vie à placé quelqu'un qui nous a écouté, qui nous a mis à l'abri, nous avons repris espoir.
Puis, de fil en aiguille, d'autres soutiens se sont présentés.
Des professionnels, des vrais, qui nous ont extirpé de cet engrenage fatal.
Alors voilà.
Je suis révoltée, je me sens coupable, encore maintenant de ne pas avoir pu défendre mes enfants plus efficacement.
Mais, avec le temps, je vais arriver à me pardonner, parce que je n'aurais pas pu, et finalement, j'ai réussi, j'ai gagné la bataille.
Aucune des accusations fantaisistes lancées contre moi n'a pu aboutir.
Mais le mal est fait, et j'ai du me réhabiliter toute seule.
Personne n'est venu me dire : "désolé, on s'est trompé".
Non, on à tiré d'abord, et ensuite, on à tourné les talons, en toute impunité.
C'est ce qui me mets en rogne aujourd'hui.
J'ai essayé, j'ai tout tenté pour que le mal qu'on nous a fait soie reconnu.
Plus je m'acharnais, plus je m'enfonçait.
Alors, j'ai mis ça de côté, pour me concentrer sur notre reconstruction.
C'est à ce prix que nous nous en sommes tiré.
Celui de la justice qui n'a pas été faite.
Parce qu'ils étaient trop puissants. Parce que je n'avais pas les bonnes armes.
Je n'ai pas renonçé pour autant.
J'ai gardé dans un gros dossiers toutes les preuves de leurs insanités.
Je reste attentive.
Si j'apprends qu'un jour l'un ou l'autre se trouve en position délicate, je n'hésiterai pas à ajouter ma voie pour l' enfoncer.
Avec le temps, les affaires vont s'accumuler et seront assez lourdes pour faire pencher la balance.
Ceux qui savaient devront se justifier.


La vie est étrange.
Vous vous souvenez de cette affaire de prof pédophile dans un petit village des environs?
Il a fallu 20 ans.
20 ans pendant lesquels il à abusé de 17 enfants.
Je ne compare pas.
Je constate seulement le temps qu'il faut parfois pour que la justice puisse être faite.


Alors, je ne désespère pas, j'attends que celui qui a frappe des enfants fragiles, (il les choisi bien) trouve sur son chemin des parents qui sauront se faire entendre.


Et pour vous dire à quel point la vie est étrange.. ce prof pédophile, je le connaissais.
Un jeune homme apparemment plein d'humour, qui aimait son travail.
Un jeune homme sociable qui organisait des rallyes, qui était entourés d'amis.
Aujourd'hui, ceux qui l'ont connu souffrent encore. Ils sont tombés de si haut qu'ils ont cet impression terrible d'avoir été abusés, eux-aussi, à leur manière.
Trompé, presque complice de ce prédateur manipulateur redoutablement rusé qui amenait ses jeunes proies dans son magnifique appartement.
20 ans. 17 enfants abusés, qui avaient si honte, qu'ils ont attendu que l'affaire éclate pour enfin se libérer et parler.
Dans un si petit village ou tout le monde se connait, le serpent du vice se promenait en toute impunité.


Alors, à Bienne, qui est une ville plus grande, c'est encore plus facile pour cet espèce de reptile de se développer sans qu'on s'en rende compte.
Étrange coïncidence, alors qu'ils n'ont, à ce que je sache ,pas de lien de parenté, ils portent le même nom.

Déscléroser le système pour que ça ne se reproduise pas.
C'est une des raisons qui me pousserait à faire de la politique.
Si il est facile de critiquer, l'expérience m'a montré comme agir pouvait être non seulement dur mais aussi destructeur.
Vous comprenez où je veux en venir?


Je suis comme un oiseau blessé qui à peur des cages.
Qui voudrait chanter dans les arbres avec les autres rossignols, tout en craignant les corbeaux.
Je n'ai pas du tout envie d'être salie à nouveau.
C'est le système d'attaque ce ces sales bestioles lorsqu'on s'en prends à eux.
Ils vous salissent pour détourner l'attention.


Toute engluée que j'étais dans sa fiente répugnante, j'apparaissais sous un jour trompeur.
La tromperie, c'est leur spécialité.
Ca et la compilation des petits secrets honteux de leurs proches.
C'est ainsi qu'ils s'assurent de leur soutien.
Et leurs coassement désespérés s'ajoutent aux siens.
Pour couvrir mes pauvres trilles.

Le temps passe, allié des justes. Il confirme, il révèle, il puni.
J'ai de la patience.
Pas de l'inconscience.
Pas envie de me justifier, non plus.

Vous avez déjà remarqué? quand vous devez vous expliquer ,

comme la manière dont on vous écoute influe sur votre façon de parler?
Ca vous donne de la force, ou ça vous en prends.
Ma force m'est nécessaire.
Je veux bien la partager, mais ça doit être réciproque.
La balle est dans l'autre camp.

01:40 Publié dans histoire vraie | Tags : révélations, école, profs, abus | Lien permanent | Commentaires (0) | Trackbacks (0) |

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